Il n'y a pas de plaisir sans désir.
Plonger, tout d'abord, son doigt dans ce liquide homogéne et collant.
La chaleur s'enrobe autour de nos membres engourdis.
Portée à la bouche, la douceur fond dans nos gorges gloutonnes.
Sensuellement, la langue est autorisée à délivrer nos entres-doigts ensucrés du luxe superflus.
Yeux clos, sans perdre de sa substance, les lévres velouptées sont ratrappées par le bout de nos doigts délicats.
Comme une caresse,
la langue poursuit son chemin, entrainant sobrement la dernière goute dans sa bouche aguicheuse.
Ne voulant plus se rassasier, à nouveau l'index se porte à l'orgasme bucale.
Le goût perdurant rend ce délice encore plus envoutant.
Mais ici aussi,
le rythme incestueux des lévres en omet des morceaux plus que appétissants.
Le vermillon des lévres humides attire les regard amoureux qui s'empressent d'y apposer leurs membres orbiculoris en état de fonctionnement.
Et quel plaisir intense est partagé entre ces deux êtres complices.
Et la surprise du partenaire lorsqu'il découvre le remerciment sucré de ce prompt baiser.
La gourmandise ne peut être appréciée dans la solitude.
Sucré ou salé, les baisers sont toujours agréables lorsques les bouches sont plongées dans l'onctuosité de l'amour.
pOUR aNaïS